City Summits de Bertrand Planes

La HEAR invite L’Ososphère à La Chaufferie et celle-ci confie à l’un de ses artistes sociétaires, Bertrand Planes, la création d’une « Machine à Ville ». Une oeuvre à découvrir en famille à la Chaufferie, galerie de la HEAR, Haute École des Arts du Rhin.

Fin 2015, frustré par l’absence de relief à Paris et dans sa région, Bertrand Planes décide de gravir des immeubles pour retrouver les sensations de l’ascension. Il entame ainsi une exploration de la tour située à proximité de son atelier, dans le 19e arrondissement, et en réalise sept ascensions en une heure, soit l’équivalent de 210 étages gravis et de 1400 m de dénivelé, montées et descentes cumulées. Pour figurer son effort, il donne virtuellement à l’immeuble la hauteur parcourue et le nomme Mont Reybmann, du nom de l’amie qui lui en a donné l’accès.

Par l’usage de lasers, les bâtiments peuvent être modifiés dans leurs proportions afin de créer des volumes nouveaux. La maquette immersive présentée à la Chaufferie, première manifestation d’un corpus d’œuvres redessinant un univers urbain, pensée et conçue in situ, propose une exploration de la ville d’un autre type, où le virtuel s’articule au réel pour créer une demi-dimension et augmenter le volume de notre espace de jeu mais aussi de vie.

Ce projet se prolongera par une performance à Paris à l’automne prochain et se poursuivra par un ensemble de dispositifs techniques mis en œuvre dans le cadre de L’Ososphère, en 2017.

Bertrand Planes est un artiste sociétaire de L’Ososphère.

Diplômé de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris et de l’École supérieure d’Art et Design de Grenoble, Bertrand Planes pose un regard amusé et critique sur les technologies. Il détourne l’objet de ses fonctions utilitaires et commerciales tout en conservant ses qualités esthétiques. Ses œuvres empruntent aux technologies et surtout à leurs applications et conséquences sociales. Il représentera la France des Arts Numériques au Japon dans le cadre d’une résidence à la villa Kujoyama en 2017. Bertrand Planes a été exposé à L’Ososphère en 2009, 2010, 2011 et 2012.