Le billet de la fille de Valérie Dietrich
Publié le 26/02/2021 | Billet d'humeur
Salut,
Je suis la fille de Valérie qui écrit habituellement ce billet d’humeur.
D’ailleurs quand ma mère me lit les textes qui parlent de moi je me sens exposée et d’un autre côté une super star internationale. Mais bref, aujourd’hui je lui ai demandé si je pouvais raconter directement ce que je vis et je ressens concernant mes problèmes au collège, comme dans « Les cahiers d’Esther ». Perso, je n’appelle pas ça du harcèlement même si de votre point de vue ça y ressemble beaucoup. En fait, je ne veux pas être une victime.
Au collège, toutes les semaines des personnes que je ne connais pas viennent m’aborder de façon agressive au sujet de ma coupe de cheveux. Les propos sont souvent déplacés, et quelques rares fois sympathiques. Je précise que je suis simplement une fille qui porte des cheveux courts, rien de plus, rien de moins.
Alors, le fait qu’on me pose toujours la même question — t’es une fille ou un garçon — parfois j’en joue et parfois ça me blesse.
Je trouve sincèrement que le collège est un endroit où les gens sont agressifs et déchargent leurs colères sur les personnes qu’ils trouvent différentes. Enfin, je ne parle pas forcement des cheveux courts mais plutôt des gens un peu isolés.
Le collège c’est comme dans les quartiers chauds aux États-Unis, il y a des gangs qui s’affrontent. Autrement dit, si vous n’avez pas vraiment d’amis dans votre classe c’est peut-être le début des embrouilles ! Vous prenez le risque de devenir la cible de certains élèves.
Moi par exemple, j’aime bien être avec des gens, mais j’ai aussi besoin d’être seule pour lire, écrire, dessiner. Je n’ai pas forcément besoin d’être avec les autres pour me sentir bien. Et puis au collège il y a peu de gens avec qui je peux discuter sans avoir d’embrouilles ou de problèmes, de toutes façons, je préfère passer du bon temps avec mes amis qui sont dans un autre collège.
En fait, je m’entends mieux avec les surveillants qu’avec les élèves. Et plus précisément avec les surveillantes parce que certains surveillants ont une mémoire de poisson rouge et me parlent constamment comme à un garçon alors que je leur redis à chaque fois que je suis une fille.
Les surveillantes sont sympas avec moi. Elles m’offrent des petits chocolats, me parlent et font remonter mes problèmes à la vie scolaire lorsque je leur raconte ou qu’elles le voient.
En gros, le collège ce n’est pas le bonheur pour moi, alors si j’ai un conseil à donner aux collégiens, ou à leurs parents, ce serait : ne laissez pas votre enfant exposé à toutes ces violences sans réagir parce que toutes ces phrases ou ces gestes déplacés on ne les oubliera jamais.
Mais encore
Avant les attentats de Charlie Hebdo, il y a déjà sept ans, je n’avais jamais remis en question la liberté…
Le billet de Valérie Dietrich : AVANT….
Depuis pas mal de temps, le Professeur Ouille se demande ce qui pousse notre société à survaloriser un passé abusivement…
La nostalgie tarifiée
Je suis dans une réalité source d’une grande colère. En cause ? Une fois encore l’école, et plus précisément le…
Y’A PLUS D’ESPOIR !?
J’ai si mal. Un jour sombre tu m’as écrit : « aujourd’hui je me suis lavé avec mes larmes ». Depuis une…
Maxime
Quand la folie du politiquement correct aura transformé notre monde en champ aseptisé et les enfants en produits pasteurisés, le…
Des comptines belles et rebelles
Depuis un petit moment, j’ai rejoint une association faite par des jeunes de mon âge, engagés en politique. On est…
POURQUOI PAS ?
L’été pointe le bout de son nez et pour la première fois j’ai programmé à l’avance cinq jours pour changer…
Coquillages et crustacés
ÊTRE(S) ENSEMBLE
Nous sommes fin décembre et à la différence des autres années je n’éprouve ni réelle excitation ni soulagement à…
Un trop plein de réalités ?
Jouer est une véritable passion pour moi. Non pas jouer à un jeu de société, de cartes, de plateau ou…
DIS, ON JOUE ?
Épilogue ?
Les vacances s’accompagnent de l’entrée dans un espace-temps bien particulier, propice au « rien faire ». Le professeur s’intéresse –…
L’urgence de ne rien faire
Ma fille avait deux ans lorsqu’elle m’a dit qu’elle ne souhaitait plus porter de jupe, ni de robe. Aujourd’hui elle…
Le billet de Valérie Dietrich
Après avoir essayé de vous convaincre de mettre vos enfants au repos, le professeur s’intéresse de plus près au mot…
Une partition mouvementée
PROMENONS-NOUS DANS LES BOIS Pour certains, la forêt est un lieu sécurisant, loin de la ville et de ses tumultes….
Le billet de Valérie Dietrich : PROMENONS-NOUS DANS LES BOIS
« Ce n’est que le début » Apparemment « ce n’est que le début » et pourtant je me sens déjà démunie. L’adolescence me dit-on,…
Le billet de Valérie Dietrich : « Ce n’est que le début »
Sites Internet, médecins, télévisions, affichages urbains, supérieurs hiérarchiques… Ce coup-ci, le Professeur avoue qu’il n’en peut plus de voir et…
Infantilités croisées
LE MONDE DE DEMAIN Dans son édito Lucie évoque la part de déraison nécessaire au maintien d’un journal papier dans…